De la joie et des ailettes, le retour : pour l’UT4M !

2 ans plus tard, voici la team ADONF un chouillat remaniée, participant officiellement à l’UT4M « Le trail des Alpes là où la magie se produit » (sans’déc’ !), qui traverse les 4 massifs grenoblois en plusieurs jours. Pour ce qui nous concerne, c’était lors de l’étape Lac de Laffrey – La Morte (Alpe du Grand Serre) – au pied du Massif du Taillefer, un petit parcours d’à peine 150 mètres (et 11 kilomètres), plein de dénivelé, de précipices brrrrrrrr, de talwegs ohlàlà, des montées hannn-hiiii hannnn-hiiiiii-que-ça-sent-la-transpiration dans toute la forêt, et une vraie joie de fous à l’arrivée, arrivée qui fut tellement folle qu’on l’a faite 2 fois tiens !

On a participé dans la catégorie Joëlette, aux côtés de la catégorie Mal/Non voyants (2 équipes). En Joëlette on a fini premiers, fastoche vraiment. Faut dire qu’on était les seuls partants. Les autres équipages Joëlette qui s’étaient inscrits ont sans doute entendu dire que le team « 1ère Mondiale en Trièves » (voir article en juillet 2023) était de la partie, ils se sont découragés, c’est clair !…

Merci à l’asso qui nous a prêté la joëlette musculaire, qu’on a d’abord adaptée la veille :

Petite recharge de batteries musculaires le soir, et zou, réveil à 6h01 !

Et on fait quoi à 6h01 ??? Non, pas le câlin de 6h01 !!! On se prépare pour la folle aventure « objectif Massif du Taillefer » !!! Œuf dur ? Ah non mesdames M-M-V, ce sera œuf brouillé pour vous servir, et tout le toutim de protéines, et des graines biocoop à grigrigrignoter, et c’est partiiii !

Dernier rafistolage sur place, puis top départ devant les 2 millions de participants, médusés, qui au fil du parcours et au fur et à mesure qu’ils nous doubleront, nous enseveliront d’autant de « bravo pour ce que vous faites », dont on n’a pas compris si c’était le mot d’ordre du jour lancé par les organisateurs, ou un mantra tombé du ciel, mais au moins ça nous a fait 2 millions de chaleurs au cœur !!! Merci à tous encore pour vos encouragements, ça nous a donné un max de force… et il en a fallu !!!

D’abord on se plaint qu’il a fallu du courage, mais on vous ment : c’était d’un facile, regardez ces visages détendus, pire, on a même osé piquer un sprint au départ, histoire d’en mettre plein la vue. Fastoche les bords du lac, même pas tombés au milieu des rochers. Pépère :

Bon on se la pète, mais c’est après le sprint qu’on a calmé le jeu, du moins que la pente nous a calmés. On avait pourtant une stratégie établie en concertation démocratique et tout : tous les 1/4 d’heure on fait une rotation. Celui de devant qui dirige et tire et qui a le beau rôle se repose, celui qui tient l’équilibre derrière se repose (ça paraît pas mais c’est super intense). Alors dès que ça a monté dré dans l’pentu, la stratégie tout comme notre légendaire résistance, tout ça a volé en éclat. Et qu’on s’est attelés à 4, puis 5, puis 6.

Quelques photos pour vous impressionner :

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Alors, bizarrement, on n’a pas trop de photos des grosses montées, allez savoir pourquoi… Du coup on vous laisse admirer nos tronches de rescapés, photos prises lors des longues pauses réelles à savoir trop rares, parce que les pauses en plein effort, parfois tous les 50 mètres, n’ont étonnamment pas suscité l’enthousiasme des photographes amateurs que nous sommes… !

…et même jusqu’aux fameux 150 derniers mètres (avant la descente)(…déjà 7 kilomètres qu’il restait 150 mètres…), où on a enrôlé la voiture balai, à savoir un volontaire organisateur qui surveillait que les moins-valides, comme on dit en Español, ne soient pas trop en déshérence. Sacré coup de cul sur ces satanés derniers 150 mètres, de la pente digne d’une piste noire genre « montée du Lauvitel », des hautes marches en roche de partout, et en apothéose, un précipice sur la gauche (oh le paysage de dingue !) qui a imposé de se passer de l’aile gauche de l’équipage alors plus que complet.

Alors enfin nous allions respirer un peu, sous un soleil encore plus radieux, et même remettre la musique : plus qu’à contrôler la descente finale et arriver, deux fois donc, à l’Alpe du Grand Serre.

MERCIs : Encore un grand merci à l’organisation, aux petits oignons ! Aux copains qui « auront systématiquement piscine lors des prochaines sorties Joëlette »… mais qui reviendront quand même. Et à Vince de nous avoir réunis avec dans ses bagages des sourires GRANDS COMME CA, des breuvages réconfortants pendant les 24 heures qui ont suivi, et même un stock de gouttes de sueur vite épuisé…, bref que du vrai immense bonheur.